No. 407: Jardin de Chine de Montréal

(20 mai 2025)

Le Jardin botanique de Montréal, fondé le 9 juin 1931 par le frère Marie-Victorin et conçu par l’architecte paysagiste Henry Teuscher en collaboration avec l’architecte paysagiste Frederick Gage Todd, fait partie des plus importants jardins botaniques au monde.

En 1991, le Jardin de Chine du Jardin botanique de Montréal est inauguré. Sa construction a nécessité l’assemblage de milliers de pièces expédiées de Shanghai par 50 artisans chinois. Ce jardin, conçu selon les principes des jardins traditionnels de l’époque Ming, couvre une superficie de 2,5 hectares et est considéré comme l’un des plus grands jardins chinois à l’extérieur de la Chine.

L’expression « jardin de Chine » fait généralement référence à un type de jardin traditionnel chinois, riche en symbolisme, en esthétique et en philosophie. Voici les principales significations et caractéristiques d’un jardin chinois :

Un aperçu du monde : Le jardin chinois est conçu pour représenter l’univers dans sa globalité, mais en version réduite. Chaque élément (rocher, eau, plante, pavillon) incarne une partie du cosmos et cherche à recréer l’harmonie entre l’homme et la nature.

Chaque élément du jardin possède une signification symbolique : les pierres représentent les montagnes, la force et la stabilité ; l’eau évoque la fluidité, la vie et le renouvellement ; les plantes, telles que le bambou pour sa souplesse, le pin pour sa longévité et la pivoine pour sa richesse ; les ponts, pavillons et fenêtres incitent à la contemplation et à la réflexion.

Une esthétique du naturel : Contrairement aux jardins à la Française (symétriques), le jardin chinois cultive une beauté naturelle et irrégulière. Il ne s’agit pas de maîtriser la nature, mais de l’accompagner dans son expression libre.

Un lieu de contemplation et de retraite : Le jardin est un lieu de calme, de réflexion, d’inspiration artistique ou spirituelle. Il est souvent lié à la poésie, à la peinture, au taoïsme et au confucianisme.

Un paysage à parcourir : Le jardin chinois est fait pour être découvert progressivement, à travers des chemins sinueux, des ouvertures visuelles et des perspectives changeantes. Dans ce contexte, ce n’est pas la dernière fois que j’irai au Jardin de Chine.

Je joins un texte de Michel Bussi (1966 —), auteur et politologue français, qui établit un lien entre un jardin et la fête des Mères, qui a été célébrée la semaine dernière :

« Des milliers d’étoiles dans le ciel,
Des milliers de fleurs au jardin,
Des milliers d’abeilles sur les fleurs,
Des milliers de coquillages sur les plages,
seulement, seulement une maman. »