No. 348: Le volcan Pelée en Martinique

(2 avril 2024)

La première moitié de notre voyage en Martinique s'est concentré sur la partie Est et surtout Nord de la Martinique, île idyllique qui a connu une grande catastrophe le 8 mai 1902. En regardant la photo, imaginez-vous la suite :

En 1902, la campagne des élections législatives bat son plein lorsque la montagne Pelée commence à montrer d’évidents signes d’activité, cinquante ans après ses dernières manifestations. Le volcan était alors considéré comme «une curiosité de plus ajoutée à l’histoire naturelle de la Martinique».

Depuis plusieurs semaines, le volcan montre des signes d’activités assez importantes. Le 5 mai, une coulée boueuse emporte l’usine Guérin située à l’embouchure de la Rivière Blanche et fait 23 victimes. Le 7 mai, la veille de l’éruption, les autorités indiquent à la population que l’endroit le plus sûr est la ville de Saint-Pierre, capitale économique de la Martinique à ce moment-là. 

Le 8 mai est un dimanche, les gens vaquent à leurs occupations dominicales. L’Église de Saint-Pierre est bondée de fidèles pour la messe de 8 heures. À 8 h 02, le volcan se déchaîne. Regardez la photo et imaginez-vous que tout le flanc ouest de la montagne, celui qui est face à nous, explose violemment et que le nuage composé de pierres, de cendres, de gaz brûlant dévale la montagne. En une minute, cette nuée ardente atteint Saint-Pierre qui s’embrase et brûle littéralement la population et la ville tout entière. Il n’y a plus trace d’êtres vivants. Le nombre de victimes est estimé, faute de mieux, à 28 000 personnes. En 1901, la population de Saint-Pierre était estimé à 30 000 habitants.

Aujourd’hui, la ville de Saint-Pierre compte un peu moins de 4 000 habitants. Comme vous le voyez sur la photo, la beauté du paysage est encore là, même si le volcan est en pause pour on ne sait combien de temps.

Une citation du romancier Louis Dumur (1860-1933), romancier, poète et dramaturge français qui ne s’appliquent pas à la montagne Pelée :

«Le cœur est un volcan, dangereux quand il est en activité, laid quand il est éteint.»